Télétravail généralisé : impact sur les SCPI de bureaux

Les SCPI de bureaux sont examinées à la loupe par les spécialistes et les investisseurs qui ont y ont souscrit ou qui comptent les inclure dans leur portefeuille. Rappelons en effet que le confinent a fait partie des mesures aux conséquences les plus dramatiques dans la gestion de la crise mondiale sanitaire, puisqu’il a généré la mise en place du télétravail. Il faut cependant distinguer télétravail classique de télétravail généralisé, avant de nous attaquer aux impacts qui en résultent.

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Différence entre télétravail classique et télétravail généralisé

Le télétravail généralisé dure plus de 3 jours par semaine. Toutefois, il n’est mis en place que pendant les périodes de confinement qui sont des mesures temporaires et non à long terme. Selon les spécialistes en relations interpersonnelles en milieu professionnel, le télétravail prolongé peut fortement nuire à la créativité, réduit la motivation et le dynamisme, et casse la cohésion d’une équipe qui doit travailler en synergie.

Quels gains pour l’entreprise ?

Certains chefs d’entreprise en difficulté – tels que le secteur de l’automobile et des BTP – sont à la recherche de différentes solutions leur permettant de réduire leurs coûts. Ils optent ainsi pour le télétravail généralisé qui est une possibilité de payer moins de charges telles que le transport du personnel et l’électricité. Cette situation n’est cependant que temporaire, dans la meure où l’économie est progressivement relancée et que des aides gouvernementales sont déployées. Cependant, il faut noter que le télétravail peut fortement provoquer une perte d’identité de l’entreprise.

Ainsi, le télétravail généralisé ne se mettra pas en place de manière définitive pour les mois à venir, tandis que le télétravail classique sera mixé avec présentiel au bureau.

Quelles tendances pour les demandes locatives ?

La question se pose sur les tendances en matière de demande locative actuelle. Faut-il privilégier les espaces de petite taille en raison de l’inoccupation partielle des bureaux ? Ou, à l’inverse, opter pour des bureaux de grande superficie, permettant de respecter la distanciation sociale règlementaire ? Cette typologie d’immobilier est en effet en pleine mutation, et il est difficile de généraliser les besoins des locataires qui commencent petit à petit à mettre en place leur nouvelle stratégie de fonctionnement. Quoi qu’il en soit, les demandes existent bel et bien pour l’une ou pour l’autre catégorie d’immeuble, c’est-à-dire la petite ou la grande surface, puisque les bureaux vont se réinventer : plus « d’open space », possibilité de travailler en « flex-office » et ce, en fonction toutefois de la nature de l’activité de l’entreprise.

Quel impact pour les SCPI ?

Il est certain que le télétravail va impacter les SCPI, mais sans toutefois les affaiblir, puisque le force de ces dernières réside dans leur extrême diversification. Ainsi, leur patrimoine se composera à la fois de différentes typologies d’immeubles de bureaux qui seront destinés à différents locataires selon leurs besoins. Les SCPI sauront toutefois réagir selon la tendance et les mutations qui vont se mettre en place. Un possible recyclage de leur parc de bureau pourra éventuellement être enclenché, toujours en fonction de ces tendances. Par exemple, toujours dans le secteur tertiaire, les immeubles les plus résilients quelle que soit la nature d’une crise donnée sont ceux qui sont exploités dans le domaine de l’éducation, de la santé, des seniors et de la petite enfance.

Il faut aussi noter que les SCPI ont signé des baux long terme avec leurs locataires et que ces derniers sont tenus de continuer à occuper les immeubles pendant encore les années qui suivent. Or, la sortie de crise, bien que n’étant pas immédiate, est estimée avoir lieu dans les mois à venir, à la rigueur dans la prochaine année.

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